Pourba (1)

C’est au cœur que l’on meurt à soi-même
Quand souffle et gnose sont réunis.

Tant qu’aucune faute n’est admise
On ne sait rien de l’honnêteté (2)
Et on ne peut trouver le courage de l’effort.

Tant qu’aucune réticence n’est ressentie,
On ne sait rien de l’attachement
Et on ne peut se libérer de nos saisies.

Tant qu’aucune résistance n’est ressentie,
On ne sait rien de l’abandon
Et on ne peut s’émanciper de l’espoir/crainte.

Tant qu’aucune peur n’est ressentie,
On ne sait rien de la soif
Et on ne peut jouer de l’illusion.

Les trois faces du Pourba vajra
Traversent les trois soifs de l’ignorance
Comme un poignard dans un hologramme.

Voir leur phantasme renforce la Vue.
L’exécution n’est pas pire qu’un abcès percé
Et l’ipséité se montrera “Claire lumière”.

Le pourba pointe jusqu’aux tripes du cœur
Pour que la Bienfaisance innée de l’esprit exécute
Une mise à jour définitive (3).

Aucun stigmate, aucune cicatrice
Juste se savoir puéril à souhait.

Comme toute arme tranchante
Ne doit être laissé à la portée d’un imbécile,
Ceci n’est pas à lire comme un poème lyrique
Mais comme une notice d’emploi
Pour celui qui se destine d’en finir avec l’ignorance.

Ceci est dédié à Laurent Chausson qui m’a ramené au bon souvenir de Vajrakilaya, le protecteur de ma retraite de l’année Lièvre-Fer (2011-2012)

Pourba

 

 

 

 

 

 

 

 

 

    

(1) Le pourba (sct. kila) représente l’activité du Protecteur Dorjé Pourba (sct. Vajrakilaya). Il représente l’aptitude primordiale de l’esprit d’être immunisé de toutes souillures dues à la saisie, la soif et l’ignorance. cette immunité naturelle est le fait même de la Bienfaisance (sct . Mahakaruna)

(2) Voir “Sincérité”

(3) Voir le concept de “maïeutique” chez Socrate.